Publié le 13 août 2025 10:50
Tailler ses plantes, ses haies ou ses arbres est un geste essentiel pour entretenir son jardin. Mais savez-vous qu’une mauvaise période de taille peut nuire à leur santé ? En effet, tailler au mauvais moment peut affaiblir, ralentir la croissance ou même exposer certaines espèces aux maladies. À l’inverse, une taille bien placée dans le calendrier favorise la floraison, la fructification et la vigueur de vos végétaux. Dans cet article, nous vous guidons pour savoir quand tailler, quoi tailler, et comment le faire sans risque pour votre jardin.
Avant de se lancer sécateur en main, il est important de comprendre pourquoi le choix du moment est aussi important que la manière de tailler.
La taille stimule ou freine la croissance. Quand vous taillez, vous envoyez un signal à la plante : elle doit cicatriser et souvent produire de nouvelles pousses. Une taille faite trop tôt ou trop tard peut déséquilibrer ce processus naturel.
Les plantes ont leur rythme. Chaque végétal a un cycle annuel. Il faut respecter ces cycles pour ne pas stresser la plante. Une taille en pleine montée de sève, par exemple, peut provoquer des saignements (notamment chez l’érable ou la vigne) et ralentir la reprise.
Le climat joue un rôle. Tailler juste avant un épisode de gel ou de canicule peut causer des dégâts irréversibles. Les plaies de taille sont des portes d’entrée pour les maladies : elles ont besoin de conditions douces pour bien cicatriser.
En résumé : il ne faut jamais tailler au hasard. Attendre la bonne période, c’est s’assurer de la santé et de la beauté de vos végétaux.
Chaque saison a ses spécificités. Voici les grandes lignes pour savoir quoi tailler et à quel moment de l’année.
C’est la saison de la reprise végétative. Les températures remontent, la sève circule, les plantes se réveillent.
À faire : taille des rosiers, arbustes à floraison estivale (comme les buddleias ou les althéas), vivaces sèches de l’hiver.
Pourquoi : ces végétaux produisent des fleurs sur les pousses de l’année. Les tailler tôt stimule la production de nouvelles tiges florifères.
À éviter : les tailles sévères sur jeunes arbres ou sur les plantes qui viennent de bourgeonner.
La végétation est en pleine activité. C’est la période des tailles d’entretien.
À faire : taille de formation pour les haies (laurier, thuya), suppression des fleurs fanées, éclaircissage des fruitiers (pommiers, poiriers).
Pourquoi : cela favorise une meilleure forme et permet à la lumière de pénétrer au cœur des plantes.
Attention : évitez de tailler en plein soleil ou par forte chaleur, au risque de brûler les parties coupées.
La sève commence à redescendre, la plante entre en repos. On limite les interventions.
À faire : taille légère pour supprimer le bois mort, rabattre les vivaces fanées, préparer les arbustes à floraison printanière.
Pourquoi : cela évite aux plantes de gaspiller leur énergie sur des parties inutiles.
À éviter : les tailles sévères, surtout si l’hiver s’annonce rude. Les plaies pourraient ne pas cicatriser correctement.
Les plantes sont au repos, surtout les feuillus. C’est la période idéale pour les tailles structurelles.
À faire : taille des arbres fruitiers à pépins (pommiers, poiriers), des arbustes à floraison estivale, des haies caduques.
Pourquoi : sans feuillage, la structure est bien visible et la taille ne dérange pas la croissance.
Attention : évitez de tailler par temps de gel ou juste avant une période froide prolongée.
Tailler au bon moment, c’est bien. Mais pour que vos gestes soient efficaces et sûrs, voici quelques conseils pratiques à suivre.
Utilisez les bons outils. Un sécateur bien aiguisé, une scie arboricole ou un coupe-branches de qualité sont indispensables. Un outil mal entretenu peut écraser la branche au lieu de la couper net, ce qui favorise les maladies.
Désinfectez vos lames. Après chaque taille (ou entre deux plantes malades), nettoyez vos outils avec de l’alcool ou de l’eau de javel diluée pour éviter la propagation des champignons ou virus.
Taillez au bon endroit. Coupez juste au-dessus d’un bourgeon tourné vers l’extérieur de la plante, pour éviter que les nouvelles pousses ne poussent vers l’intérieur.
Ne taillez pas trop. Mieux vaut tailler un peu chaque année qu’une fois trop sévèrement. Une taille trop importante affaiblit la plante, ralentit sa floraison ou sa production de fruits.
Observez votre plante. Chaque espèce a ses besoins. Informez-vous sur ses spécificités : certaines préfèrent une taille après floraison (comme les lilas), d’autres au repos (comme les fruitiers).
Pour conclure, la taille est un geste essentiel pour garder un jardin en bonne santé et plein de vie. Mais elle doit toujours se faire au bon moment, en fonction des saisons, du type de plante et des conditions météo. En respectant ces repères simples, vous éviterez les erreurs fréquentes et favoriserez une belle reprise végétative. Que vous soyez débutant ou jardinier du dimanche, tailler devient alors un plaisir… et non une prise de tête !
Par : La rédaction de Jardinier du dimanche