Publié le 22 juillet 2025 10:51
Le purin d’ortie est un allié précieux du jardinier amateur comme du passionné. Naturel, économique et très efficace, il stimule la croissance des plantes, renforce leur résistance et éloigne certains parasites. Pourtant, une chose peut freiner son usage : son odeur, souvent redoutée.
Heureusement, il existe des méthodes simples pour réussir son purin d’ortie sans que cela devienne un supplice olfactif. Dans cet article, Jardinier du dimanche vous dévoile tout ce qu’il faut savoir sur le purin d’ortie : ses bienfaits, sa préparation étape par étape, et surtout les astuces pour éviter qu’il ne sente trop fort.
Le purin d’ortie est une préparation 100 % naturelle obtenue par fermentation des feuilles d’ortie dans de l’eau. Mais pourquoi tant de jardiniers en raffolent ?
Le purin d’ortie est riche en azote, un élément essentiel pour le développement des feuilles et des jeunes pousses. Il favorise :
La croissance des plantes potagères et ornementales.
Le verdissement des feuillages.
La régénération des plantes fatiguées.
Vous pouvez l’utiliser au printemps pour dynamiser les semis et les jeunes plants, ou en cours de saison pour relancer une plante qui végète.
Utilisé pur ou légèrement dilué, le purin d’ortie a également un effet préventif contre les pucerons, les acariens et certaines maladies cryptogamiques. C’est donc un outil double emploi : nourrir et protéger.
En fabriquant votre purin d’ortie, vous évitez les engrais chimiques, vous recyclez une plante souvent considérée comme une mauvaise herbe, et vous faites des économies.
Le problème numéro un du purin d’ortie, c’est son odeur forte et parfois nauséabonde. Voici une méthode simple pour le préparer dans de bonnes conditions, sans que cela ne devienne un calvaire.
1 kg de feuilles d’ortie fraîches (sans fleurs ni graines)
10 litres d’eau (de préférence non chlorée : eau de pluie ou reposée 24h)
Un récipient non métallique (seau en plastique, poubelle, bac)
Un bâton ou une cuillère en bois pour mélanger
Un couvercle ou un tissu pour couvrir (mais pas fermer hermétiquement)
Coupez grossièrement les orties avec des ciseaux ou à la main (gants obligatoires !).
Mettez-les dans le récipient puis ajoutez l’eau.
Mélangez une fois par jour pour oxygéner la préparation.
Laissez fermenter pendant 7 à 14 jours selon la température (plus il fait chaud, plus ça va vite).
Filtrez le liquide (à travers un vieux drap ou une passoire fine).
Stockez-le dans des bouteilles opaques ou des bidons fermés, à l’abri de la lumière.
Couvrez mais ne fermez pas complètement le récipient : il faut laisser les gaz s’échapper.
Ajoutez une poignée de prêle séchée ou de consoude : cela équilibre la fermentation.
Placez le récipient à l’ombre, loin de la maison ou des fenêtres.
Mélangez bien tous les jours pour limiter les fermentations anaérobies, sources de mauvaises odeurs.
Une fois prêt, le purin d’ortie est un produit concentré qu’il ne faut pas utiliser pur (sauf en cas de traitement antiparasitaire ciblé). Voici comment l’utiliser efficacement, sans risquer d’abîmer vos plantes.
Diluez à 10 % : soit 1 litre de purin pour 10 litres d’eau.
Arrosez au pied des plantes, une fois tous les 15 jours environ.
Idéal pour les légumes gourmands : tomates, courges, choux…
Diluez à 5 % : soit 50 cl de purin pour 10 litres d’eau.
Pulvérisez sur les feuilles, par temps couvert ou en fin de journée.
Évitez les traitements en pleine floraison pour ne pas gêner les pollinisateurs.
Ne jamais utiliser de purin trop jeune ou trop fermenté (l’odeur peut être un indice).
Ne pas en mettre trop souvent : cela peut brûler les racines ou déséquilibrer le sol.
Ne pas utiliser sur des jeunes semis trop fragiles.
En conclusion, le purin d’ortie est une ressource précieuse, à la fois engrais naturel, soin préventif et solution anti-gaspillage. Facile à fabriquer et économique, il permet de jardiner de manière plus respectueuse de l’environnement.
Certes, son odeur peut surprendre au début, mais avec quelques précautions simples, vous pourrez l’apprivoiser sans désagrément. En suivant ce guide pas à pas, vous avez maintenant toutes les clés pour préparer, stocker et utiliser le purin d’ortie dans les meilleures conditions.
Alors, à vos gants… et à vos orties !
Par : La rédaction de Jardinier du dimanche