Faut-il vraiment tondre si souvent ?

Publié le 3 novembre 2025 08:45

Beaucoup de jardiniers pensent qu’un gazon impeccable doit être tondu toutes les semaines. Pourtant, ce réflexe n’est pas toujours bénéfique, ni pour la pelouse, ni pour l’environnement. Une tonte trop fréquente peut fragiliser le gazon, consommer plus d’eau et réduire la biodiversité. Dans cet article, nous allons voir pourquoi il est utile de repenser la fréquence de tonte, comment trouver le bon rythme et quelles alternatives existent pour un jardin plus naturel.

1. Les inconvénients d’une tonte trop fréquente

Tondre régulièrement garde la pelouse nette, mais une tonte trop rapprochée peut avoir des effets négatifs.

Fragiliser le gazon

Chaque tonte est un stress pour les brins d’herbe. Si vous les coupez trop court ou trop souvent, le gazon perd de sa vigueur. Les racines s’affaiblissent, ce qui le rend plus sensible aux maladies, aux périodes de sécheresse et aux mauvaises herbes.

Consommation d’eau et d’énergie

Plus on tond souvent, plus on utilise de carburant ou d’électricité. De plus, un gazon trop ras demande plus d’arrosages pour rester vert, car le sol sèche plus vite.

Moins de biodiversité

Un gazon toujours tondu rase ne laisse pas la place aux fleurs sauvages ni aux insectes pollinisateurs. Résultat : moins d’abeilles, de papillons et d’oiseaux dans le jardin.

 Astuce : laissez l’herbe pousser un peu plus longtemps au printemps pour favoriser la floraison naturelle et attirer les pollinisateurs.

2. Trouver le bon rythme de tonte

La fréquence idéale dépend de la saison, du climat et du type de gazon.

Respecter la règle du tiers

Ne coupez jamais plus d’un tiers de la hauteur de l’herbe en une seule fois. Si votre gazon fait 9 cm, tondez-le à 6 cm, pas moins. Cela permet à la plante de continuer à bien se nourrir et de garder un système racinaire solide.

Adapter selon les saisons

• Printemps : la croissance est rapide, une tonte tous les 7 à 10 jours suffit.

• Été : espacez les tontes, surtout en période de sécheresse. Gardez une hauteur d’au moins 7-8 cm pour protéger le sol de la chaleur.

• Automne : continuez à tondre mais moins souvent, jusqu’à ce que la croissance ralentisse.

• Hiver : inutile de tondre sauf si le gazon pousse encore dans les régions douces.

Prendre en compte le type de gazon

Un gazon d’ornement peut nécessiter des tontes plus régulières pour un aspect parfait. En revanche, un gazon rustique ou un espace naturel supportera très bien des tontes espacées.

 Astuce : réglez la hauteur de coupe de votre tondeuse plutôt que de tondre à ras. Un gazon un peu plus haut est plus résistant et reste vert plus longtemps.

3. Des alternatives pour réduire les tontes

Si vous en avez assez de passer la tondeuse chaque semaine, il existe des solutions pour limiter l’entretien.

Le mulching

Certaines tondeuses hachent finement l’herbe et la redéposent sur place. Cette technique nourrit naturellement le gazon et réduit le besoin d’engrais.

Les prairies fleuries

Transformez une partie de votre pelouse en prairie fleurie. Vous ne la tondez qu’une ou deux fois par an. En plus de gagner du temps, vous favorisez la biodiversité et profitez d’un jardin vivant et coloré.

Les couvre-sols

Dans les zones peu fréquentées, remplacez le gazon par des plantes couvre-sol comme le trèfle nain, la camomille ou le thym rampant. Elles demandent peu ou pas de tonte et résistent bien à la sécheresse.

 Astuce : alternez zones de gazon tondu et zones plus sauvages. Vous aurez un jardin à la fois esthétique et respectueux de la nature.

En bref, tondre moins souvent ne veut pas dire négliger son jardin. C’est au contraire une façon de préserver la santé du gazon, de réduire votre consommation d’eau et d’énergie, et de favoriser la biodiversité. En suivant la règle du tiers et en adaptant la fréquence selon les saisons, vous aurez une pelouse plus verte et plus résistante. Et si vous optez pour des alternatives comme le mulching ou les prairies fleuries, vous gagnerez du temps tout en créant un jardin plus accueillant pour la faune.